En Bolivie, la malnutrition infantile reste une urgence silencieuse. Selon les derniers chiffres, 16,1 % des enfants de moins de cinq ans présentent un retard de croissance, un taux qui grimpe à 23,7 % dans les zones rurales. Derrière ces statistiques, des réalités dures : accès limité à des soins adaptés, alimentation déséquilibrée, manque d’éducation nutritionnelle et vulnérabilité économique des familles.
Face à ce constat, la Fondation Simón I. Patiño agit avec une conviction simple mais puissante : chaque enfant mérite de grandir en bonne santé, partout et sans distinction. Depuis plusieurs années, elle déploie une stratégie globale, alliant prise en charge médicale, prévention nutritionnelle, formation des familles et autonomisation économique.
À travers ses actions concrètes, la Fondation démontre qu’il est possible de transformer durablement la vie des enfants… et d’éradiquer la malnutrition à la racine.
En Bolivie, la malnutrition infantile persiste malgré les efforts institutionnels. Elle touche principalement les enfants de moins de cinq ans, période cruciale pour le développement physique et cognitif. Le retard de croissance, principal indicateur de malnutrition chronique, concerne encore un enfant sur six, selon les dernières données.
Mais au-delà de cette moyenne nationale, la situation est profondément inégalitaire. Dans les zones rurales, ce taux atteint près de 24 %, avec des pics encore plus élevés dans certaines régions andines reculées. Ces disparités géographiques traduisent un accès inégal aux soins, à l’alimentation saine et à l’éducation nutritionnelle.
La malnutrition en Bolivie est le fruit d’une combinaison de facteurs sociaux, économiques et culturels : insécurité alimentaire, hygiène précaire, désinformation et pauvreté structurelle. Dans de nombreuses familles, le manque de ressources limite l’achat d’aliments nutritifs et les savoirs liés à l’alimentation infantile restent faibles ou inadaptés.
Les conséquences sont graves : retards de croissance irréversibles, affaiblissement du système immunitaire, difficultés d’apprentissage… et à terme, un impact sur le développement du pays tout entier.
Face à cette réalité, une approche ponctuelle ne suffit pas. C’est une stratégie globale, multisectorielle et de long terme qu’il faut mobiliser, à l’image de celle déployée par la Fondation Patiño.
Dans les hauteurs d’El Alto, le Centre de Nutrition Infantile de la Fondation Patiño prend en charge les enfants souffrant de malnutrition avec une approche médicale rigoureuse et humaine. Chaque enfant est évalué par une équipe pluridisciplinaire : pédiatres, nutritionnistes, psychologues et assistants sociaux travaillent ensemble pour assurer un suivi personnalisé et régulier.
Les familles bénéficient d’un accompagnement global, avec des consultations à prix social, des ateliers éducatifs et un suivi étroit sur plusieurs mois. En 2023, plus de 1 200 enfants ont été pris en charge dans ce centre, avec des résultats tangibles : amélioration du poids, reprise de la croissance, développement cognitif relancé.
À Potosí, le programme Encuéntranos agit au cœur des quartiers vulnérables pour prévenir la malnutrition avant qu’elle ne s’installe. L’accent est mis sur l’éducation des familles, à travers des ateliers réguliers sur l’hygiène, l’alimentation et le soin des tout-petits.
Chaque enfant reçoit des collations enrichies et les familles sont accompagnées par des animateurs de proximité. En parallèle, des visites à domicile permettent de renforcer la confiance et d’adapter les conseils aux réalités de chacun.
Ce modèle de proximité crée une dynamique locale durable, où la prévention devient un réflexe communautaire.
À Cochabamba, la Fondation soutient un centre pédiatrique qui accueille des enfants souffrant de pathologies aggravées par la malnutrition : anémies sévères, infections récurrentes, troubles digestifs.
L’objectif : offrir un traitement médical spécialisé, tout en intégrant un programme nutritionnel de réhabilitation. Les cas les plus complexes y sont stabilisés, puis orientés vers des structures de suivi comme le Centre d’El Alto ou le programme Encuéntranos.
Cette articulation entre soins curatifs, prévention et suivi éducatif constitue le cœur de la stratégie de la Fondation Patiño : une lutte coordonnée, interdisciplinaire et profondément ancrée dans les besoins du terrain.
À la Fondation Patiño, la lutte contre la malnutrition ne s’arrête pas au traitement. Elle commence bien en amont, par l’éducation et l’autonomisation des familles. Chaque programme intègre un volet pédagogique fort, où les mères, souvent premières concernées, apprennent à composer des repas équilibrés avec des produits locaux, à améliorer l’hygiène domestique, et à suivre la croissance de leurs enfants.
Des ateliers collectifs sont organisés dans les quartiers et villages, accompagnés de kits nutritionnels et de matériel pédagogique illustré. L’enjeu : rendre l’information accessible, actionnable et transmise de manière intergénérationnelle.
Parce que la pauvreté est l’un des terreaux de la malnutrition, la Fondation Patiño agit aussi sur le plan économique. Dans plusieurs zones rurales, elle soutient la création de micro-entreprises familiales : petits potagers, élevage de volailles, production d’aliments enrichis… Ces initiatives permettent aux familles d’assurer une autosuffisance alimentaire, mais aussi de générer un revenu complémentaire.
En favorisant l’autonomie plutôt que la dépendance, la Fondation s’inscrit dans une logique de développement durable, où chaque famille devient actrice de son mieux-être.
Enfin, la Fondation travaille main dans la main avec les autorités locales, les centres de santé, les écoles et d’autres organisations. Cette approche multisectorielle garantit une meilleure coordination des efforts et une pénétration plus profonde dans les territoires reculés.
Les chiffres sont alarmants, mais derrière eux, il y a des prénoms, des visages, des histoires. Et surtout, il y a des solutions qui fonctionnent. Grâce à ses actions coordonnées à El Alto, Cochabamba et Potosí, la Fondation Patiño a su démontrer qu’une approche intégrée, mêlant soins, prévention, éducation et économie solidaire, peut inverser la courbe de la malnutrition infantile.
Chaque programme est pensé non comme une aide ponctuelle, mais comme un levier de transformation durable. Les enfants retrouvent des forces, les familles acquièrent des savoirs utiles, les communautés se structurent autour d’initiatives locales. À terme, ce ne sont pas seulement des enfants que l’on sauve, mais des futurs que l’on reconstruit.
Ce modèle fonctionne parce qu’il s’appuie sur l’écoute, la proximité et l’engagement à long terme. Il ne s’agit pas d’imposer des solutions venues d’ailleurs, mais de coconstruire avec les familles boliviennes des réponses adaptées, efficaces et dignes.
Mais pour aller plus loin, pour étendre cette action à d’autres régions, pour accompagner encore plus d’enfants et renforcer les capacités locales, nous avons besoin de relais. De soutiens concrets, de voix qui portent, de partenaires qui croient à cette vision.
La malnutrition infantile est un combat de tous les instants. Et chaque geste compte. Soutenez nos actions pour éradiquer la malnutrition infantile en Bolivie. Ensemble, donnons à chaque enfant les chances de grandir en bonne santé et de bâtir son avenir.