En Bolivie, l’éducation est bien plus qu’un enjeu national : c’est un levier de transformation sociale. Depuis la loi « Avelino Siñani – Elizardo Pérez » de 2010, le pays s’est engagé dans une réforme ambitieuse fondée sur l’inclusion, l’interculturalité et l’équité. Mais sur le terrain, les défis restent considérables : disparités géographiques, qualité pédagogique inégale, formation continue des enseignants encore limitée.
C’est là que les fondations jouent un rôle décisif, en particulier la Fondation Simón I. Patiño. Forte d’un ancrage historique et local depuis plus de 50 ans, elle agit au cœur des territoires pour compléter l’action publique. Grâce à des approches innovantes, une proximité constante avec les communautés et des résultats mesurables, elle démontre que l’éducation peut être un vecteur d’émancipation, même dans les zones les plus isolées.
La réforme éducative amorcée en 2010 avec la loi « Avelino Siñani – Elizardo Pérez » marque un tournant majeur dans l’histoire scolaire de la Bolivie. Portée par une volonté de reconnaissance des cultures autochtones et d’inclusion sociale, elle inscrit dans la loi les principes de plurilinguisme, d’interculturalité et d’équité. L’école bolivienne ne doit plus seulement instruire, elle doit refléter la diversité de ses peuples et corriger les inégalités de départ.
Depuis sa mise en œuvre, plusieurs avancées sont notables. Le nombre d’enseignants a considérablement augmenté, les investissements publics en infrastructures scolaires ont été renforcés et l’accès à l’éducation primaire est en nette amélioration. Des manuels en langues autochtones ont été produits et des curricula adaptés à chaque région ont vu le jour.
Malgré ces efforts, des défis importants demeurent. Les disparités territoriales restent marquées : les zones rurales et les communautés autochtones accèdent encore difficilement à une éducation de qualité. La formation initiale et continue des enseignants ne répond pas toujours aux exigences d’un enseignement contextualisé. Et l’adéquation entre formation scolaire et marché du travail reste fragile, notamment dans les filières techniques et professionnelles.
Dans ce contexte, des acteurs complémentaires comme les fondations deviennent essentiels pour expérimenter, ajuster et accélérer le changement sur le terrain. Leur agilité, leur ancrage local et leur capacité à innover en font des alliées précieuses de la réforme.
L’amélioration du système éducatif ne peut reposer uniquement sur l’État. En Bolivie, les fondations jouent un rôle stratégique de catalyseurs : elles interviennent là où les politiques publiques peinent à aller vite, à innover ou à personnaliser les réponses.
Leur complémentarité est essentielle. Grâce à leur souplesse opérationnelle, elles peuvent tester de nouvelles approches pédagogiques, former les enseignants de manière plus ciblée et s’implanter dans des zones reculées parfois oubliées des grandes réformes.
Plus encore, les fondations apportent une valeur ajoutée humaine et méthodologique. Elles travaillent main dans la main avec les communautés locales, coconstruisent les programmes avec les acteurs éducatifs et suivent de près les résultats. Leur engagement dépasse la prestation de services : elles s’inscrivent dans une logique de transformation durable.
Parmi elles, la Fondation Simón I. Patiño se distingue par l’ampleur, la cohérence et l’impact de son action depuis plus de cinquante ans.
Depuis 1968, la Fondation Simón I. Patiño fait de l’éducation l’un de ses piliers d’action. Convaincue que chaque enfant, chaque enseignant, chaque communauté mérite des outils pour grandir, elle agit avec constance et exigence aux côtés du système éducatif bolivien. Son engagement : créer des environnements d’apprentissage innovants et inclusifs, dans les villes comme dans les régions les plus isolées.
L’une de ses contributions majeures est la formation continue des enseignants. Chaque année, la Fondation propose des cycles de perfectionnement centrés sur des méthodes pédagogiques actives : classe inversée, apprentissage par projet, pédagogie interculturelle. Ces formations, conçues avec des experts locaux et internationaux, permettent aux enseignants d’adapter leur enseignement aux réalités linguistiques, culturelles et sociales des élèves. En 2023, plus de 800 enseignants ont suivi ces formations, impactant directement des milliers d’enfants.
Sur le terrain, la Fondation agit aussi au plus près des communautés rurales. Dans les Yungas, elle anime des programmes d’éducation informelle et propose des ateliers gratuits dans des internats ruraux du Projet Cochuna. Ces espaces deviennent des lieux de savoir, mais aussi de vie partagée, d’expression culturelle et de renforcement identitaire. Les enfants y découvrent l’agriculture durable, les mathématiques appliquées à leur quotidien ou encore les arts visuels comme moyen d’émancipation.
À cette approche éducative s’ajoute une attention forte à l’insertion professionnelle. La Fondation a mis en place des formations techniques et des modules de micro-entrepreneuriat pour les jeunes en fin de parcours scolaire. L’objectif : que l’éducation débouche sur de vraies perspectives d’autonomie économique. À Cochabamba, par exemple, plus de 200 jeunes ont été formés en gestion de projets, maintenance informatique ou techniques agroécologiques en 2022.
Ce qui distingue la Fondation Patiño, c’est cette capacité à relier innovation pédagogique, ancrage local et résultats mesurables. Chaque projet est pensé dans la durée, en dialogue avec les bénéficiaires et les autorités éducatives. Chaque action cherche à réduire les inégalités, mais aussi à valoriser les savoirs propres aux territoires.
Là où certains voient des défis, la Fondation voit des leviers. Et elle agit, avec rigueur et conviction.
Loin des discours abstraits, les fondations transforment la réalité, une école, un enseignant, un élève à la fois. En Bolivie, l’action de la Fondation Simón I. Patiño se mesure sur le terrain : réduction des écarts entre zones rurales et urbaines, amélioration de la qualité pédagogique, meilleure préparation à la vie professionnelle.
Dans les communautés rurales des Yungas, des enseignants formés par la Fondation rapportent une hausse de l’assiduité scolaire et une plus grande participation des élèves en classe. Des familles témoignent d’un changement de perspective : « Nos enfants rêvent désormais d’enseigner, de créer, de rester ici et de faire bouger les choses. »
Au-delà des chiffres, c’est une dynamique de confiance et d’autonomisation qui s’installe. Grâce aux formations techniques, de jeunes Boliviens lancent leurs microprojets agricoles ou artisanaux. Et chaque réussite individuelle devient une promesse collective : celle d’un avenir plus juste et plus durable.
L’éducation est un chantier permanent, un horizon à bâtir jour après jour. En Bolivie, les fondations comme la Fondation Simón I. Patiño jouent un rôle moteur pour concrétiser les ambitions des politiques publiques. Leur capacité à innover, à s’ancrer dans les réalités locales et à obtenir des résultats mesurables en fait des alliées indispensables.
Soutenir leurs actions, c’est investir dans l’avenir d’enfants, de familles, de communautés entières. Découvrez comment soutenir les actions éducatives de la Fondation Simón I. Patiño en Bolivie.