Nos projets

Depuis des générations, la Fondation Patiño œuvre pour bâtir une Bolivie plus forte et plus solidaire. À travers nos projets en éducation, santé pédiatrique, agroécologie et culture, nous transmettons un savoir précieux, nous innovons pour répondre aux défis contemporains et nous créons un impact durable sur les communautés locales. Ensemble, nous poursuivons une mission de transmission, de renouveau et d’excellence.

Patrimoine bolivien : transmettre l’identité culturelle aux jeunes générations

Patrimoine bolivien : transmettre l’identité culturelle aux jeunes générations

  • L’éducation
  • La culture

Le patrimoine culturel bolivien est d’une richesse remarquable : 36 langues reconnues, des traditions vivantes, des savoirs ancestraux et un artisanat d’exception. Pourtant, cette mémoire collective est aujourd’hui fragilisée. Sous l’effet de la globalisation, de l’urbanisation rapide et de la rupture intergénérationnelle, une partie de cette richesse immatérielle risque de se perdre, notamment auprès des jeunes générations.

Face à ce constat, la Fondation Simón I. Patiño agit depuis plusieurs années pour préserver, valoriser et transmettre le patrimoine bolivien. Son approche mêle innovation éducative, valorisation architecturale, création artistique et outils numériques pour reconnecter les jeunes à leur histoire et à leur identité culturelle.

Le contexte culturel en Bolivie

Une richesse plurielle, un héritage en transformation

La Bolivie est l’un des pays les plus riches culturellement d’Amérique latine. Elle reconnaît officiellement 36 langues nationales et abrite une diversité culturelle impressionnante, des rituels andins aux musiques amazoniennes, en passant par les danses traditionnelles, les textiles et les arts populaires. Cette pluralité est un pilier fondamental de l’identité bolivienne.

Mais cet héritage, aussi vaste soit-il, est aujourd’hui confronté à de profondes mutations. L’exode rural, la scolarisation urbaine, l’influence des médias globaux ou encore la migration des jeunes vers les grandes villes contribuent à affaiblir les transmissions orales et à uniformiser les références culturelles.

Les savoirs anciens se perdent, les pratiques locales s’effacent peu à peu. Dans certaines régions, des langues autochtones disparaissent avec leurs derniers locuteurs. D’où l’urgence d’agir pour documenter, valoriser et transmettre cette richesse, non comme un passé figé, mais comme une matière vivante et évolutive, à réinventer avec les jeunes générations.

Les défis majeurs à la préservation

La Bolivie fait face à des défis importants pour préserver son patrimoine culturel, qu’il soit matériel ou immatériel. Le trafic de biens culturels en est l’un des plus alarmants : selon les estimations, plus de 50 000 objets traditionnels ont été illégalement détournés, vendus ou sortis du pays. Un patrimoine irrécupérable, souvent arraché aux communautés sans qu’elles puissent en assurer la transmission.

Les sites classés par l’UNESCO, comme Tiwanaku ou la ville historique de Potosí, sont quant à eux menacés par la dégradation naturelle, le manque d’entretien et l’insuffisance des budgets publics pour assurer leur préservation à long terme.

Une fracture éducative et territoriale

Dans les zones rurales et isolées, l’accès à l’éducation culturelle reste très limité. De nombreux enfants grandissent sans connaître les pratiques, récits et langues qui font la richesse de leur propre territoire. Cette rupture entre générations, accentuée par l’exode rural et la numérisation rapide, accélère l’oubli.

Les politiques publiques, bien qu’elles reconnaissent l’importance du patrimoine, souffrent encore de moyens restreints et d’un manque de coordination. Sans relais solides dans les écoles et les collectivités, la transmission reste trop souvent théorique ou élitiste.

Les actions concrètes de la Fondation Patiño

Depuis plusieurs décennies, la Fondation Simón I. Patiño œuvre activement à la préservation et à la transmission du patrimoine culturel bolivien, en plaçant les jeunes au cœur de sa stratégie. Son approche combine accès à la culture, médiation éducative, valorisation architecturale et soutien à la création contemporaine, dans une vision résolument ouverte et participative.

Éduquer par la culture

À travers ses programmes éducatifs et culturels, la Fondation encourage la découverte du patrimoine par des formats vivants et accessibles : ateliers artistiques, concerts, conférences, lectures publiques, expositions temporaires… Ces activités sont conçues pour éveiller la curiosité des jeunes, tout en ancrant leurs apprentissages dans les références culturelles locales. Des milliers d’enfants, d’adolescents et d’enseignants ont ainsi été touchés par ces actions chaque année.

Valoriser des lieux chargés de mémoire

La Fondation a également entrepris un important travail de valorisation architecturale, en particulier autour du Palacio Portales et de la Villa Albina à Cochabamba. Ces bâtiments emblématiques sont devenus de véritables centres culturels ouverts au public, proposant des parcours interactifs, des événements artistiques et des visites pédagogiques. En collaboration avec France Muséums, la Fondation y développe une programmation qui allie histoire locale et outils muséographiques contemporains.

Stimuler la création et l’innovation

Consciente que le patrimoine ne se résume pas à la conservation, la Fondation soutient activement la création artistique contemporaine inspirée par les cultures boliviennes. Des projets numériques, des installations artistiques et des résidences créatives permettent aux jeunes talents d’explorer, réinterpréter et diffuser leur héritage culturel avec des outils d’aujourd’hui.

Les enseignants sont également intégrés dans cette dynamique grâce à des projets pédagogiques interactifs, utilisant le numérique comme levier de transmission. En intégrant les pratiques culturelles à l’apprentissage, la Fondation invite les élèves à devenir eux-mêmes acteurs de la mémoire vivante.

L’importance du dialogue intergénérationnel

La transmission du patrimoine ne peut se faire sans rencontre entre les générations. Les savoirs oraux, les rituels, les récits de vie et les gestes quotidiens ne s’apprennent pas dans les livres : ils se partagent, se racontent, se vivent ensemble.

La Fondation Patiño accorde une place centrale à ces échanges en soutenant des ateliers intergénérationnels, où les aînés sont reconnus comme des passeurs de mémoire.

La transmission par les Kallawayas

Inspirée par l’initiative reconnue par l’UNESCO, la Fondation soutient des projets similaires où les jeunes apprennent directement auprès des Kallawayas, guérisseurs traditionnels des Andes, à travers des ateliers participatifs autour des plantes médicinales, des chants rituels ou des récits en langue originelle.

Ces moments d’échange valorisent les anciens, reconnectent les jeunes à leurs racines et réhabilitent la culture comme une force vivante. Le patrimoine devient alors un lien et non un vestige.

Transmettre aujourd’hui pour faire vivre demain

Préserver le patrimoine culturel bolivien ne consiste pas à figer le passé, mais à donner les moyens aux jeunes générations de le faire évoluer, de le réinventer, de le porter plus loin. Grâce à son ancrage historique et son regard tourné vers l’avenir, la Fondation Simón I. Patiño a su bâtir une stratégie culturelle profondément vivante, ancrée dans les territoires et résolument tournée vers la jeunesse.

Ses actions combinent création contemporaine, éducation interactive et mémoire collective. Elles permettent aux enfants, adolescents, enseignants et artistes de se réapproprier les symboles, les récits et les pratiques qui façonnent l’identité bolivienne. Chaque concert, chaque atelier, chaque visite au Palacio Portales ou à la Villa Albina devient une expérience de transmission, mais aussi de transformation.

Les impacts sont concrets : hausse de la fréquentation des espaces culturels, retour des jeunes dans les parcours artistiques, réduction du fossé entre générations, reconnaissance accrue des pratiques locales dans les projets éducatifs.

Mais cette dynamique doit s’élargir. Pour que la culture continue d’unir et d’émanciper, il faut des alliances fortes : entre institutions, communautés locales, artistes et citoyens engagés. La transmission du patrimoine est une responsabilité collective, un investissement social, éducatif et symbolique pour l’avenir.

Engagez-vous avec nous pour transmettre durablement le patrimoine culturel bolivien aux futures générations. Chaque soutien permet de faire vivre une culture enracinée, ouverte et transmise de main en main.